L’Islande coté pratique


C’est chouette l’Islande, mais ce n’est pas donné, et puis il y a pleins de petits trucs, qui, une fois connus, permettent de passer des vacances sans soucis et de faire quelques économies !

La Kronur joue au yoyo

La kronur, c’est la monnaie locale, la couronne islandaise. Monnaie forte par tradition, nous l’avons senti passer au change lors de notre premier voyage en 2007 où 1€ valait 80 couronnes environ. Autant dire qu’à cette époque, il fallait tout compter. Depuis la crise de 2008, la couronne a perdu la moitié de sa valeur : en 2009, au pire moment de la crise, le même euro valait jusqu’à 180 couronnes au change !

Tout n’est pas rose pour autant pour le touriste européen, car l’inflation pendant la crise a pu atteindre les 20% et les prix des biens importés pouvaient augmenter d’un jour à l’autre.

Depuis quelques années, la monnaie locale retrouve un peu de souffle, mais reste toujours plutôt favorable aux touristes étrangers (début 2005, 1€=150 couronnes environs)

Le Duty Free de l’aéroport

Dès la descente de l’avion et avant de sortir de l’aéroport, faire comme tous les Islandais, même si ça peut paraitre étrange et qu’on n’en a pas vraiment envie : prendre un caddie et faire ses emplettes au Duty Free, notamment pour acheter alcool, bières ou chocolats. Les produits sont bien moins chers que dans le reste pays. Bien sûr, il s’agit ici d’acheter les produits qui seront consommés pendant le séjour, pas les souvenirs à ramener qui eux pourront être acheté aussi en duty free le jour du départ. Si un véhicule de loc vous attend à l’aéroport, suffit ensuite de charger le coffre et hop, les courses sont faites !

Le cochon Bonus !

bonus

Pendant le séjour, repérez les supermarchés Bonus : c’est facile à reconnaître, c’est un charmant petit cochon ! C’est l’équivalent islandais de nos Lidl, ce n’est pas folichon à l’intérieur, mais bien moins cher que les supermarchés classiques. D’ailleurs, il vaut mieux faire le plein autour de Reykjavík, car dans le reste du pays, c’est un peu le désert !

La camping, ça ravigote !

Le camping, c’est l’idéal pour faire des économies, mais s’il fait trop froid, ou trop humide, essayer les hébergements de dernière minute avec booking.com par exemple. Il y a des points Wifi partout en Islande (enfin, dans les patelins, cafés, etc.) et on peut facilement réserver d’une nuit à l’autre et c’est parfois moins cher que de réserver des mois à l’avance. On en a fait l’expérience pour Skaftafell où on a eu une chambre pour le lendemain à -50% – coup de bol peut-être. C’était aussi un peu hors saison.

La gastronomie à petite dose

Les restaurants en Islande peuvent coûter assez chez, surtout l’alcool et le vin, et puis ce n’est pas l’extase en général, il vaut mieux le savoir. La bouffe est moyenne moyenne. Du coup, autant manger simplement, pas besoin d’essayer un truc hors de prix, Il vaut mieux garder son budget resto pour la France ! Dans les villages, il n’y a souvent pas grand-chose, et c’est en général la station service qui fait aussi magasin, café et cafeteria. Beaucoup de malbouffe dans ce pays malheureusement, hot dogs, frites et burgers. Une petite particularité cependant : on ne trouve pas de Mc Donald en Islande, la chaîne ayant décidé de quitter définitivement l’île suite à la grave crise financière de 2008. Et c’est là que la cocasserie commence !

Le jour de la fermeture du dernier McDonald’s, Hjörtur Smárason a eu l’idée d’aller acheter un menu pour le conserver comme un souvenir, non sans un certain sens de l’humour ! Il planque son menu sur une étagère de son garage… et l’y oublie.

Trois ans plus tard, il retrouve le paquet, l’ouvre et découvre stupéfait que le menu Mc Do est intacts ! Il le donne au musée national qui le stocke pendant un an. Il est désormais exposé dans le Bus Hostel Reykjavik, livré aux regards des clients. À ceux, aussi, des internautes de la planète entière puisqu’une caméra le filme 24h/24 !

Un masque pour les yeux, c’est pas con

Surtout en juin quand il ne fait jamais nuit, ça n’a pas l’air de déranger les Islandais qui n’ont pas de volets en général, du coup malgré les rideaux, il peut faire assez jour dans les chambres, ce qui peut en déranger certains.

Avoir du liquide dans la poche, ça sert à rien

Les Islandais payent tout avec la carte bancaire, même pour des sommes ridicules, autant faire pareil, et ne pas paniquer si on se trouve sans cash au beau milieu de la brousse. On a déjà payé un camping au bout du monde – cratère viti à Krafla – dans une petite cahute avec notre carte : le ranger était équipé d’un terminal de paiement relié à son GSM. L’Islande, c’est super moderne. Bon bien sûr, il vaut mieux quand même vérifier avec sa banque qu’il n’y aura pas trop de frais de commission sur les opérations à l’étranger, mais nous en tout cas, on n’a pratiquement jamais retiré d’argent.

Un 4 x 4, c’est pas du luxe

Ça aussi, ça coute un bras en Islande, mais si j’osais, je dirais qu’aller en Islande sans 4×4, c’est un peu comme aller aux Bahamas sans maillot de bain. Bon, on peut toujours se baigner à poil, mais si c’est pour rester au bord de la plage et regarder les autres se délecter dans les eaux turquoise…

On peut faire le tour de la route n°1 en Nissan Micra et passer de super vacances en Islande, mais comme un peu partout malheureusement (ou heureusement), il faut savoir sortir des sentiers battus pour découvrir de superbes spots : alors en vrac, grâce au 4×4 on a pu notamment voir : le landmanalaugar, le lakagigar, kerlingarfjold, viti et sa région lunaire. Sans 4×4, ces coins sont inaccessibles.

De plus, le 4×4 est sécurisant, notamment en tenue de route. Un Sukuzi Jimny fait l’affaire pour 2 personnes (pas plus ça, car après, c’est vraiment petit). C’est en général le moins cher en location, ce n’est pas le plus confortable, loin de là, mais c’est l’un des meilleurs franchiseurs, même meilleur que des plus gros que lui, comme quoi, ce n’est pas la taille qui compte !

Un bon loueur de véhicule tout terrain : Iceland Car Rental – tout proche de l’aéroport, moins cher que les grands loueurs en général, il vaut mieux faire un devis sur Internet à l’avance pour comparer. Ils sont sympas et leurs véhicules sont en bon état.

Les pistes c’est beau mais c’est long

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Les routes islandaises, ce sont pas nos autoroutes au bitume impeccable. Ce n’est pas parce que ça a l’air tout près sur la carte qu’on va y arriver en moins de deux. On s’est fait avoir une fois dans l’est du pays en pensant qu’on allait mettre 2 heures pour rallier un point, et au final, il nous fallut 3 fois plus de temps (donc oui, c’est ça, 6 heures au lieu de deux). Comme c’était en juin et qu’il faisait jour tout le temps (et beau en plus), cela n’a pas été un problème, mais nous sommes arrivés à destination à 2 heures du matin (au lieu de 22 heures) complètement crevé : la piste ne permettait pas de dépasser les 20/30 km heures tellement elle était défoncée. Il vaut mieux faire le plein chaque fois que l’on voit une station ! Avant de partir vers l’inconnu, un site indispensable : vegagerdin. Ce site est incroyable : en temps réel, les Islandais savent quelles routes sont ouvertes, glissantes, fermées, en travaux, etc. Il y a même des statistiques sur le nombre de véhicules par route, pour certaines, c’est quelques véhicules seulement par 24h. C’est l’outil incontournable à consulter avant de s’enfoncer dans l’intérieur des terres.

Le 4×4 propre tu garderas

Parce que c’est hyper facile de laver son char en Islande, et c’est gratuit ! À n’importe quelle station essence, il y a un tuyau ou un karcher disponible gratuitement ! Ça serait bête de ne pas en profiter !

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Le mauvais temps islandais

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Ne dure jamais bien longtemps en général, mais il peut faire mauvais plusieurs jours d’affilés. Le côté positif,  c’est qu’il peut faire beau temps plusieurs fois par jour, un peu comme en Bretagne. L’instrument indispensable en Islande : le coupe-vent étanche, mais surtout coupe-vent ! Les Islandais ont de la chance, ils ont un site météo simple et bien foutu, et surtout très fiable. On peut se fier aux prévisions données sur les 2/3 jours à venir. En général, ces conditions sont imprimées et affichées dans tous les commerces et hôtels, parce que les touristes doivent passer leur temps à demander quel temps va-t-il faire aux locaux ! Si jamais le temps prévu est vraiment trop mauvais, ça ne sert à rien de rester, il vaut mieux changer de région. Lors de notre premier voyage, on avait prévu de rester plusieurs jours autour de la région de Myvatn, mais à cause du froid et du brouillard, on n’a rien vu du tout. Du coup, on est parti vers le sud au bout de 24h et nous sommes retournés dans cette région lors de notre 2ᵉ voyage.

Le Blue Lagoon des islandais

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Bien sûr, tout le monde connait le fameux Blue Lagoon, c’est très chouette et à mon avis incontournable, mais c’est un peu l’usine à touriste, car le complexe se situe tout proche de l’aéroport. Du coup aller au Blue Lagoon juste avant de repartir et de rendre la voiture de location à l’aéroport peut être une excellente idée. Cependant, il existe un “second” Blue Lagoon, le Myvatn Nature Bath. Plus petit et moins connu que le Blue Lagoon, c’est un endroit beaucoup plus sympathique à mon avis. Situé non loin de Myvatn, idéal pour se détendre en fin de journée après une randonnée.

Quelques idées de prix en Islande

Au cours de nos différents voyages, nous avons eu l’occasion de tester les prix islandais sur diverses prestations, voici quelques exemples.

Quelques exemples de prix en 2010 (taux de change en septembre 2010 : 1€ = 150 ISD)

  • Une location de 4×4 (Suzuki Vitara) du 04/09/2010 au 15/09/2010 : 623 € (114.000 ISK)
  • 1 bière 50cl au restaurant  = 900 ISD soit 6€
  • 1 repas au restaurant (2 plats et 2 bière 50cl) = 8.360 ISD soit 56€
  • 1 repas dans une cafétéria (2 sodas, 2 cafés, 2 soupes, 1 club sandwich, 1 burger) = 6000 ISD au tivoli café à Reykjavik (09/2010) soit 40€
  • 1 consultation chez le médecin généraliste (Akureyri) = 1000 ISD soit 6,50€ !
  • 1 skyr (chez Bonus) = 102 ISD soit 70cts
  • 1 litre de sans plomb = 192.60 ISD soit 1,29€
  • 2 entrée au Blue Lagoon = 56€
  • 1 marche sur le glacier Skaftafell = 19.000 ISD pour 2 soit 127€
  • 1 nuit au Fosshotel de Skaftafell = 75€
  • 1 nuit en appartement à Reykjavík (Reykjavík for you Apartment) – 125€
  • 1 nuit au Fosshotel de Godafoss – 102€ soit 15200 ISD
  • 1 nuit à l’hotel de Egilsstadir – Gistihusid Egilsstodum + 1 repas diner pour 2 = 190€

Quelques exemples de prix en 2011 (conversion en euros au cours de la date du voyage) :

  • 3 jours de location de voiture (Nissan Micra) en octobre 2011 : 151€
  • Un package Icelandair : vol + 3 nuits d’hôtel à Reykjavík + concert de Bjork (Biophilia) à l’Harpa Concert Hall en octobre 2011 : 420€ / pers.


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