La Sicile côté pratique


Suite à notre auto-tour en septembre 2016 à la découverte de la Sicile et des îles éoliennes, voici quelques conseils pratiques pour réussir son voyage.

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Choisir ses logements

Nous avons testé trois types d’hébergement en Sicile : les campings, les hôtels et les bed & breakfast. Nous avons réservé la plupart des hébergements sur le site booking.com, sauf les campings où il est inutile de réserver en septembre.

Pendant la première partie du voyage, nous avons misé essentiellement sur le camping afin de limiter les frais, et parce que s’endormir (ou se réveiller) avec le bruit des vagues en pleine nature n’a pas de prix !

Enfin, ça, c’est la théorie. En pratique, la Sicile n’est pas vraiment le paradis des campeurs !

Il est possible de camper, mais cela ne vaut pas le coup selon nous. D’abord les terrains de camping ne sont pas légions, ensuite les campings ne sont pas forcément bon marché en Sicile, une nuit pour deux revient à environ 30€ en camping contre 50€ en B&B, sans compter tout le matériel qu’il faut embarquer avec soi (tente, matelas, gonfleur, sac de couchage, etc)… soit environ 20 kg de bagages supplémentaires quand on voyage en avion. Souvent la douche est payante (du moins pour avoir de l’eau chaude)  et les équipements restent très sommaires.

D’ailleurs, nous n’avons vu au final que très peu de campeurs (sous tente), la plupart des campings font le plein avec les camping-cars.

Le deuxième type de logement que nous avons testés, ce sont les hôtels.

D’une manière générale, et comme partout en Italie, ils sont assez chers et n’offrent pas un bon rapport qualité prix ; le petit déjeuner n’est pas souvent inclus et ils sont mal insonorisés. Mention spéciale tout de même au Blue Bay Cefalu, superbe établissement à dos de falaise face à la mer !

Enfin, le meilleur pour la fin, les bed & brekfast.

Le meilleur rapport qualité/prix en Sicile pour se loger  : il y en a partout, de bon confort avec un bon accueil, et pour environ 50€ la chambre, on dispose de quelque chose de correct, le petit déjeuner en plus. Là encore, mention spéciale au B&B Etna House avec l’accueil fantastique d’Angela !
En septembre (saison touristique intermédiaire en Sicile), on peut très bien ne rien réserver à l’avance, il y a de la place partout, sauf peut-être pour les hébergements de type coup de cœur du Lonely Planet qui peuvent être complets.

 

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 Location de voiture et conduite en Sicile

La plupart des voyageurs en Sicile louent une voiture de location à l’aéroport à la descente de l’avion pour la rendre au même endroit quelques heures avant le vol de retour

C’est probablement judicieux, car cela permet de profiter au maximum de son voyage sans perdre de temps avec les transports en commun.

Pour obtenir de bons prix, il est préférable de réserver sa location à l’avance depuis la France. Pour ma part, toujours la même technique de location :

1) Effectuer d’abord une simulation sur les sites de comparateur de prix de location tels que  holidays auto, autoescape.com ou encore jetcost.

2) Repérer les offres intéressantes des grands réseaux internationaux uniquement : Avis-Budget, Europcar, Hertz ou encore Sixt. Je ne fais pas confiance aux loueurs exotiques locaux.

3) Ne PAS réserver sa location sur les sites de comparateurs de prix (les loueurs au comptoir lors de la prise de véhicule n’apprécient pas forcément les vouchers prépayés provenant de ces sites comparatifs) mais se rendre directement sur le site web de la meilleure offre (par exemple budget.fr) où l’on obtiendra le meilleur prix. En passant directement par le site du loueur, on peut prépayer sa location ou alors choisir de payer lors de la prise en charge du véhicule. C’est peut-être une question de hasard, mais avec un voucher de holidayauto par exemple, le loueur a tendance à proposer des véhicules moins récents qu’aux clients achetant directement leur location sur le site du loueur.

4) Le jour du retrait au comptoir de location à l’aéroport, il risque d’y avoir un peu de monde, notamment si plusieurs avions arrivent en même temps. Petite astuce lorsqu’on n’est pas trop pressés afin de tenter le surclassement gratuit (obtenir une voiture d’une catégorie supérieure), laisser passer les autres voyageurs ou du moins les couples, qui ont tous tendance à réserver les petites voitures, ce sont les moins chères. Au bout d’un moment, les voitures du groupe B risquent d’être toutes louées et le loueur n’aura pas d’autres choix que de surclasser les clients restants !

Nous avons choisi la compagnie Avis-Budget pour la Sicile et avons eu beaucoup de chance : un prix dérisoire pour 20 jours de location et un véhicule flambant neuf avec GPS intégré, la catégorie au-dessus de ce que nous avions réservé (il n’y avait plus de disponibilité dans la catégorie des petites voitures)

Location d’une petite voiture (groupe B) – du 7 au 27 septembre 2016 : 256 € + 70 € de frais de carburant (voiture livrée avec le plein, à rendre réservoir vide) – upgrade gratuit catégorie supérieure (Peugeot 308)

Beaucoup de guides font mention de la difficulté de conduire en Sicile, on peut souvent lire que les Siciliens conduisent comme des pieds et que ce n’est pas de tout repos de conduire sur cette île. C’est en partie vrai, mais aussi pas mal exagéré, en fait, on s’habitue très vite à la conduite et malgré ce que tout le monde semble dire, les automobilistes sont bien mois agressifs qu’à Paris par exemple.

  • les coups de klaxons ne veulent pas dire ici “pousse-toi gros con” mais plutôt “attention, j’arrive sur ton chemin”
  • inutile de s’arrêter au stop, c’est même limite dangereux, si quelqu’un vous suit et vous colle d’un peu trop près, il pourrait vous rentrer dedans, car il ne s’attend pas à ce que vous marquiez l’arrêt complet
  • en ville, la débrouille règne : pas de feux de circulation, pas vraiment de priorité, ni de stop, du coup tout le monde fait attention et on peut même observer une certaine courtoisie sans agressivité. Aussi, il faut faire preuve d’un peu d’audace et ne pas hésiter à “avancer son nez”, notamment pour tourner à gauche dans une rue à circulation soutenue. Les voitures s’arrêtent et laissent passer. Si on attend sagement par contre, personne ne s’arrentera !
  • les autoroutes ont deux voies de circulation, même si le marquage au sol semble indiquer lors d’une sortie que la voie de droite sert uniquement à sortir, on peut rester sur la voie de droite sans être obligé de sortir
  • assez souvent et notamment en ville, au moment de se garer, un homme en gilet jaune, vous indique une place libre et vous aide à manœuvrer. Même si ça n’a rien d’officiel, il faut lui laisser un euro (ou deux) car il surveille en principe le parking et votre voiture.
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  Se rendre sur les îles éoliennes

Pour se rendre sur les îles éoliennes, il n’y a pas 36 solutions. Le moyen le plus rapide : l’aliscafo, le catamaran sicilien !

Un site internet clair et efficace pour vérifier les horaires et acheter les billets de bateau  (rare en Sicile !) : Liberty Lines

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Il existe une compagnie moins chère (mais plus lente) qui permet également de se rendre sur les îles : Siremar.

En septembre, les billets de bateau pour les Éoliennes peuvent être également achetés à la dernière minute.

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  Où se restaurer ?

Ah, manger en Sicile, rien que pour ça, cette île vaut le voyage ! Cependant, mieux vaut être prévenu, manger au restaurant tous les jours peut vite faire grimper le coût du voyage.

On ne saurait trop conseiller de préférer les Trattoria aux restaurants traditionnels. Une trattoria est un restaurant italien, simple et sans prétention. L’ambiance y est ordinairement familiale et le service simple. Les trattorias n’ont habituellement pas de carte écrite et les mets servis sont traditionnels et bon marché. Une trattoria peut également avoir des activités de traiteur et de vente à emporter. C’est beaucoup moins cher et on y mange aussi bien.

Le soir, pour dîner léger (ou faire des économies), on peut simplement se contenter d’un apéritif (ou deux !) car celui-ci est servi (selon les endroits) avec une multitude de petits plats à grignoter, on appellerait ça des tapas en Espagne. Si on reprend un verre, en général une deuxième fournée de tapas est également resservie et sans aucun frais supplémentaire ou caché comme au Portugal par exemple.

Ce qui nous a frappé en Sicile, c’est le remplissage hallucinant des restaurants, même en semaine et surtout le soir, il n’est pas rare de se voir refuser une table pour les meilleurs d’entre eux.

De grandes tablées de 20 personnes ou plus ne sont pas rares, toute la famille est de sortie, des petits enfants aux grands-parents, surtout le week-end !

Une astuce pour manger “au calme” : arriver pour 20h max le soir. À partir de 21h, c’est la cohue et le service peut partir en vrille.

Toujours au restaurant, garder son calme et sa patience si les choses ont tendance à traîner. Souvent, on a remarqué pas mal de serveurs en salle qui se croisent les bras, mais ceux-ci n’ont pas le droit de prendre les commandes, une seule personne a “cet honneur” ce qui provoque un goulet d’étranglement pittoresque.

Toujours au restaurant, ne pas s’offusquer des frais supplémentaires : le couvert est systématique facturé (quelques euros par personne), le service l’est parfois aussi, et les prix affichés à l’extérieur (quand ils le sont) ne correspondent pas toujours au prix du menu en main une fois installé ! Il n’est pas rare non plus que des tables arrivées sur le tard soient servies avant ceux qui ont commandé depuis un petit bout de temps.

Une page spéciale nos expériences gastronomiques en Sicile recense les différents restaurants que nous avons essayés ainsi que nos coups de cœur.

 Quelques exemples de prix (septembre 2016)

  • 1 carte postale : 0.5€
  • 1 timbre pour l’europe : 1,30€
  • 1 litre d’essence sans plomb : environ 1,40€
  • 1 Spritz en terrasse : de 4 à 6€
  • 1 nuitée en camping (2 personnes, tente et voiture) : entre 25 et 30€
  • 1 nuit en B&B (2 personnes) : environ 60€
  • 1 repas au restaurant pour 2 personnes (une entrée à partager, un ‘primi plati’ par personne, une carafe de vin de pays) : environ 50€
  • 1 traversée pour les îles éoliennes en aliscafi : dépend du trajet, de Milazzo à Stromboli par exemple, environ 25€ par personne.

Autres conseils et impressions en vrac

Ça peut paraître évident, mais connaître quelques mots d’italiens peut faire toute la différence, les siciliens semblent apprécier les touristes étrangers faisant l’effort de parler leur langue, ou du moins de connaître les formules de politesse de base.

Dans la rue, on perçoit certains codes, les hommes siciliens (plutôt jeunes) ont tendance à se dévisager entre eux, et à ne pas baisser le regard, notamment face aux touristes, du moins c’est ce que j’ai ressenti à plusieurs reprises. On sent dans le regard insistant une façon d’essayer de sonder la personne qui s’approche de soi, qui elle est, ce qu’elle veut, etc.. Bref, le regard semble ici jouer un rôle déterminant.

Le soir, tout le monde s’habille pour la “passeggiata”, la promenade en famille dans les rues de la ville. Pantalon et chemise bien repassée pour les hommes, robe élégante pour les dames, les enfants sont également bien habillés. Seuls les touristes sont en short et en tong, ce qui ne semble d’ailleurs pas gêner du tout la population locale. C’est justement pour ne pas passer pour un touriste qu’on peut être amené à faire un effort vestimentaire en soirée.

Contrairement à une autre idée répandue sur la Sicile, nous n’avons jamais ressenti d’insécurité même en pleine nuit (bon, peut-être pas à Palerme quand même) ni même assisté à une scène de vol/agression ou incivilité, la Sicile semble être une île comme une autre.

Pour éviter la foule (même en septembre) sur les sites archi-touristiques, tels que
la Villa Romana del Casale, le mieux est de visiter en décalé, pendant que les bus de touristes sont attablés. 13/14h semble être une bonne heure pour démarrer les visites.

 Si c’était à refaire….

Voici une toute nouvelle section visant à aider les futurs voyageurs dans leur préparation de voyage. Si nous devions refaire le voyage aujourd’hui :

  • Nous conserverions la durée idéale de 3 semaines pour faire le tour de la Sicile, un vrai luxe d’avoir autant de temps pour découvrir cette île si riche !
  • Nous ne nous serions pas encombrés de matériel de camping et aurions tout fait en bed and breakfast
  • Nous n’aurions pas réservé tous nos hébergements à l’avance, uniquement les “plus tendus” niveau affluence comme Diana Brown sur Lipari par exemple
  • Nous aurions passé plus de temps sur les îles éoliennes (peut être une autre île ?) – les îles éoliennes valent le voyage à elles toutes seules !
  • Nous aurions passé nettement moins de temps à Céfalu, spot soi-disant idéal pour la plage en Sicile, mais pas du tout de notre goût
  • Nous aurions zappé le Blue Bay à Cefalu, hôtel certes à l’effet wow !, mais bien trop cher pour ce que c’est.
  • Nous aurions probablement passé un peu plus de temps à découvrir les plages du sud de l’île, dans la région d’Agrigente ou de Ragusa.

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