Retour (mouvementé) en France


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De nombreux orages sur l’ouest perturbant le trafic aérien

Aujourd’hui c’est le départ. Nous quittons l’hôtel de bon matin, direction l’aéroport de San Francisco où nous rendons sans encombre la voiture de location.

Un beau roadtrip qui s’achève, avec quand même quelque 5.000 kilomètres parcourus au volant de notre voiture de location !

Contrairement à l’aller où nous avions voyagé d’une traite avec Lufthansa, cette fois-ci, nous allons tester l’horrible compagnie américaine United.

Le décollage est prévu pour 11h pour rejoindre dans un premier temps Chicago, puis après une courte escale, un second vol transatlantique pour rejoindre Paris.

Nous avons prévu de la marge pour enregistrer nos bagages et nous avons bien fait.

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Les superbes machines automatiques (sur ce cliché, celles installées à Orly) qui ne sont pas toujours au point

C’est le bordel le plus total à l’aéroport de San Francisco, du moins pour les vols intérieurs : un monde fou à l’enregistrement et aucun personnel à l’horizon, l’enregistrement des bagages doit être réalisé par les passagers eux même : impression des cartes d’embarquement, des étiquettes bagages et dépose des bagages tout ça à l’aide de machines, c’est surement l’avenir…

Le problème, c’est que les machines ne fonctionnent pas très bien, et une seule personne est présente pour assister les centaines de passagers qui partent comme nous. Les bagages se bloquent, les machines clignotent, tout le monde s’énerve, et pour la première fois de notre voyage, on retrouve un petit parfum de France, ça commence à gueuler dans la file d’attente !

Quand on arrive à attraper la pauvre employée de United, elle nous lance un vigoureux “I cannot help you”, visage fermé, avant même de lui avoir posé notre question, et de filer en courant débloquer les machines automatiques bloquées. Bonjour l’ambiance…

Nous passons les contrôles de sécurité à la hâte, mais notre vol est très en retard, et nous apprendrons finalement qu’il sera annulé. Le problème est que nous avons une correspondance à attraper à Chicago pour Paris.

Nous refaisons une queue interminable pour se faire enregistrer sur un autre vol, encore une fois un seul employé disponible, c’est épouvantable.

Nous finissons par attraper un vol pour Chicago, complètement blindé de monde. Nous sommes assis complètement au fond de l’appareil et découvrons le “confort” des vols intérieurs aux États-Unis : avions vétustes, sièges très étroits, hôtesses crevées, tout est payant à bord.

Quand le chariot de “junk food” arrive à notre niveau, il ne reste plus rien à manger alors que nous avons le ventre vide depuis le matin. Nous prendrons les derniers paquets de cacahuète et autres biscuits apéritifs pour un prix dément.

Lorsque nous entamons notre descente pour Chicago, notre deuxième avion aurait déjà dû décoller depuis une bonne demi-heure. Nous interrogeons l’hôtesse à bord qui nous dit que celui-ci va normalement nous attendre. Enfin une bonne nouvelle !

L’atterrissage prend trois plombes, le pilote nous annonce que l’aéroport de Chicago est saturée, et nous tournons une bonne demi-heure supplémentaire dans les nuages menaçants. Je ronge mes derniers ongles à l’idée de passer une nuit perdue à Chicago, car je me doute bien que c’est mort pour notre correspondance.

Et pourtant nous finissons par atterrir, et là les hôtesses et les passagers du vol font faire preuve d’une efficacité/civisme surprenant : l’hôtesse fait une annonce radio en demandant aux passagers en transit, comme nous, de se signaler en levant le bras, et demande à l’ensemble des passagers de nous laisser descendre en priorité une fois arrivée à l’aéroport. Nous devons être une petite vingtaine à lever le bras. Tout le monde écoute, observe les gens qui lèvent les bras, et ça marchera, malgré le retard du vol et la fatigue pour l’ensemble des passagers, on nous laissera débarquer avant les autres !

Nous courrons vers la porte d’embarquement déserte de notre vol pour Paris, nous sommes les deux seuls passagers a priori manquant pour ce vol.

Quand nous embarquons, l’avion est plein, sauf nos deux places qui nous attendent dans la partie arrière, le vol accuse à présent presque 2h de retard et certains regards bien noirs de passagers nous le font bien comprendre.

Même si nous n’y sommes pour rien, on a quand même l’impression d’être un peu coupable.

Les stars sont là, on peut maintenant décoller.

Le plus surprenant est que nos bagages auront, eux aussi, eu le temps de nous suivre.

Nous atterrissons à Paris au petit matin après avoir bénéficié cette fois-ci d’un “vrai” diner à bord.

Mis à part les désagréments du vol retour, nous sommes une fois de plus revenus enchantés des États-Unis et nous savons que nous reviendrons !


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