Le TMB coté pratique
Par où commencer le TMB ?
Le TMB étant une boucle, on peut le commencer et le terminer où l’on veut. Nous avons choisi l’option classique, suivie par bon nombre de trekkeurs, à savoir un départ des Houches. Plusieurs avantages à ce choix : beaucoup d’endroit où dormir (hôtels, camping, gîtes, etc.), des restaurants et commerces, des parkings longue durée gratuits au pied du TMB et surtout, Chamonix tout près qui permet d’aller faire un petit tour en fin de TMB dans cette ville sympa.
Où se garer ?
Le parking de la télécabine des Houches (Prarion) : très grand parking, pas tout à fait au pied du TMB, il faut marcher environ 500 mètres pour rejoindre le sentier. Certains se garent vraiment au pied du TMB, à savoir sur le parking du téléphérique de Bellevue, plus proche du centre des Houches, mais normalement ce parking n’est pas longue durée. En tout cas aucun problème de sécurité. Le parking est gratuit.
Le guide indispensable
Par soucis d’encombrement et poids, nous avons décidé de prendre le minimum de documentation avec nous. On peut très bien envisager de faire le TMB sans guide ni carte, à condition de marcher par beau temps et avec d’autres marcheurs. Les sentiers sont toujours extrêmement bien balisés et il est difficile de se perdre. Nous avions un seul guide dans le sac à dos : le topo-guide FFRandonnée 028 – Tour du Mont-Blanc. Pas trop gros ni trop lourd, cartes complètes du TMB avec alternatives. Vraiment bien.
Le TMB express…ou pas
Combien de temps est-il nécessaire pour boucler le TMB ? Une question qui revient très souvent sur les forums de discussion. Certains disent qu’on peut le faire en 5 jours, voir moins. Nous, on est très dubitatif. Comme la plupart des marcheurs, nous avions un nombre de jours comptés pour réaliser notre tour. Nous sommes partis sur une base de 8 jours de marche. C’est jouable, mais certaines étapes sont très longues. De plus, nous n’avons pas fait complètement le tour, nous avons “triché” deux fois : nous avons pris un bus navette en suisse et un téléphérique pour redescendre à Chamonix en fin de parcours. À notre décharge, nous avions des sacs à dos plus lourd que la moyenne (matériel de camping complet sur le dos) et nous n’étions pas non plus super entrainés. Avec le recul, nous pensons que 10 jours plein est probablement l’idéal pour faire un TMB en prenant son temps, ce qui permet de faire quelques détours en chemin.
Le facteur météo
C’est vraiment un facteur déterminant. Nous avons eu beaucoup de chance : après un été pourri, début septembre a été plutôt magnifique. Contrairement à notre trek précédent en Islande, nous n’avons jamais eu à marcher sous la pluie. Chaque fois que nous avons eu mauvais temps – assez rare – c’était soit la nuit, soit en fin de journée. Nous avons lu des récits de TMB de marcheurs du mois de juillet de la même année où le Mont Blanc est resté constamment dans la brume, avec de la neige en abondance sur les sentiers, de la pluie presque tous les jours et beaucoup d’abandons.
S’équiper / le poids du sac à dos
Prévoir du chaud, même en été. Les nuits sont fraiches, et nous avons eu du gel le matin à plusieurs reprises. Le poids du sac est absolument important, déjà, il vaut mieux avoir un sac à dos pas trop lourd à vide. Ensuite, la plupart des randonneurs que nous avons rencontrés avaient des sacs de 40 litres environ, ce qui semble être un bon compromis. Il faut évidemment de bonnes chaussures de marche – pas neuves ! – et éventuellement une paire de tongs/sandales légères pour le soir. Même en refuge, il faut trimballer son sac de couchage, ce qui peut prendre de la place dans le sac. Un coupe-vent imperméable léger est également indispensable en été. Nous avions des sacs de 60/70 litres pour pouvoir transporter le matériel de camping (tente et matelas de sol) ce qui alourdit considérablement le sac – approximativement 15 kg sur le dos en moyenne par personne. C’était clairement trop lourd – en tout cas pour nous – pour un trek de cette durée, avec des dénivelés aussi importants.
Camping ou refuge ?
Encore une fois, le facteur météo est déterminant. Même en été, il fait froid la nuit et le gel est fréquent au petit matin. Camper permet de réduire considérablement le budget, mais cela impose de trimballer son matériel sur le dos. Et le matériel chaud, léger et de qualité est assez cher. Par exemple, Il vaut mieux avoir un bon duvet et une tente qui résiste bien au vent. Nous étions au préalable équipé de matériel performant, donc nous avons choisi l’option camping. De plus nous avons eu de la chance avec le temps, hormis une ou deux nuits où le vent était vraiment omniprésent, il a fait beau tout le temps.
Avec le recul, et si c’était à refaire, nous laisserions le matériel de camping à la maison et ferions le TMB en refuge. C’est plus cher, certes, mais tellement plus agréable : les refuges sont de qualité, le diner du soir est royal et il y a une bonne ambiance. Cela permet d’alléger considérablement le poids de son sac à dos, et bien dormir au sec est primordial quand on doit marcher plus de 5 heures le lendemain.
Matériel photo et vidéo
Lorsqu’on part en randonnée de type trek autonome, on cherche toujours à optimiser le poids de son sac et par conséquent à prendre le moins de “gadgets” possibles. La photo n’étant pas un gadget, il faut faire un choix. Et le choix le plus pertinent, c’est Fred qui l’a fait avec son superbe Sony RX100 qui a réalisé la quasi-totalité des photos de cette aventure. Petit et léger, c’est l’appareil idéal en randonnée. Il n’a rien à envier aux gros reflex tant la qualité d’image est bluffante.
Pour ma part, j’étais équipé de mon fidèle compagnon Om-D d’Olympus, et bien que lui aussi assez petit, il était clairement trop volumineux pour un trek en autonomie avec ses objectifs proéminents. L’autre fidèle compagnon est la caméra Sony HDR GW55, malheureusement introuvable depuis peu. Cette caméra est 100% étanche (on peut filmer sous l’eau), compacte (tiens dans la poche) et réalise des vidéos de qualité. Contrairement à la GoPro, elle est dotée d’un écran intégré, donc rien à ajouter.
GPS et cartographie
Un GPS pour le TMB ? Honnêtement, ce n’est vraiment pas indispensable, mais quand on est déjà équipé, pourquoi s’en priver ? Cela permet d’enregistrer son parcours au quotidien et d’analyser sa “performance” par la suite. L’inconvénient, c’est qu’il faut pleins de piles lorsqu’on voyage en autonomie.
J’ai choisi un GPS Oregon de la marque Garmin qui n’est pas trop volumineux, fonctionne sur piles standard (AA et lithium pour une plus longue durée), et possède un grand écran lisible et réactif. En ce qui concerne la cartographie, il y a l’excellent DVD Topo France de chez IGN qui est payant, et c’est uniquement pour la France, de ce fait un peu juste pour le TMB. Des cartes gratuites et détaillées sont disponibles en téléchargement sur le site de openstreetmap (dédié aux GPS Garmin) – Une autre pépite pour télécharger des cartes gratuites pour les GPS Garmin (en allemand) : Kowoma.de
Leave a comment