Ice troll : kayak et ballade au milieu de nulle part
Pluie toute la journée, couvert, brouillard
On aurait pu espérer un temps plus clément pour aujourd’hui, mais tant pis, on fera avec !
Nous quittons notre chalet confortable pour rejoindre le centre des visiteurs du glacier de Jostudalbreen où notre guide, Sam, un néozélandais fort sympathique, nous attend pour 10h. Le groupe est en retard, je commence à taper la causette avec Sam, il me demande d’où je viens, je lui dis Perpignan et là son visage s’illumine, il est fan de rugby et connait bien ma ville natale.
Une fois les formalités effectuées et notamment le paiement de la journée (950 NOK par personne soit un peu plus de 100€ quand même), nous partons en voiture en suivant notre guide jusqu’au parking où débute la journée. Environ 20 km de route qui n’en finit pas de grimper. Au fur et à mesure que nous montons, le temps ne s’arrange pas, et nous finissons carrément dans le brouillard.
Arrivés au parking, sous la pluie, nous nous équipons : gilet et casque de sécurité, combinaison de kayak, au moins nous sommes parés. Nos vêtements de pluie sur le dos, le petit groupe de participants (2 allemandes, 2 hollandais, 2 anglais et les deux Français que nous sommes plus notre guide) est en route pour rejoindre la berge du lac où nous attendent nos kayaks.
C’est tout un art, car ces kayaks sont assez performants, avec un gouvernail à l’arrière actionné par des pédales réglables pour celui qui monte à l’arrière. On écoute les explications, puis on se jette à l’eau, non sans appréhension parce que le kayak ne paraît pas très stable au premier abord, et l’eau est à 2°c, donc si jamais on tombe, on a quelques minutes avant l’hypothermie selon Sam.
Malgré le temps couvert, la traversée du lac est superbe, et de temps en temps les montagnes apparaissent entre deux gros nuages. Nous apercevons au loin le glacier que nous devons rejoindre, il y a environ 6 km de kayak sur le lac.
Arrivé au pied du glacier, c’est l’heure du déjeuner, chacun mange ce qu’il a apporté dans son sac à dos, puis nous entamons la deuxième partie de la journée : la marche sur le glacier.
Là encore, il faut s’équiper de harnais, mousqueton et chaussures à crampon. Tout le monde se met en cordée puis c’est parti pour 2 bonnes heures de marche sur le glacier.
La vue est spectaculaire, nous passons près de crevasses assez impressionnantes, et au fur et à mesure que nous progressons, nous prenons de la hauteur, ce qui permet d’avoir une vue imprenable sur le glacier se déversant dans le lac. La ballade est très sympa, Sam nous proposant des arrêts réguliers pour faire des photos. Le groupe n’est par contre-pas très chaleureux, chacun est dans son trip et ce n’est pas forcément très convivial.
Retour vers 15 h 30 pour les 6 km de kayak retour, assez fatiguant, notamment au début à cause d’un fort vent contraire et de quelques vaguelettes. Il se met à pleuvoir et malgré les protections anti-pluie, ce n’est plus vraiment agréable. De plus, on désespère de voir un peu de perspective, tant le ciel est bas et blanc. D’un autre côté, cela donne un côté assez angoissant, car on ne voit pas le bout du lac et on se demande où on va se retrouver.
Arrivé sur la rive, il faut remonter à la main les kayaks à 50 mètres au sec au-dessus du niveau du lac et c’est extrêmement glissant. Un devant, l’autre derrière, on saisit les poignets du kayak et c’est parti pour la glissade générale. Je ferai une belle chute spectaculaire (avec un kayak dans la main, sans crampon et sur la neige, c’était fatal) et le caméscope étanche Sony y laissera la vie, c’est rageant, depuis le temps que je l’utilisais dans toutes les conditions climatiques, va falloir que je trouve autre chose pour filmer maintenant.
Nous rejoignons le parking vers 17h, assez exténué, sous la pluie et le brouillard avec nos casques de chantier sur la tête (pourquoi faire, on ne sait pas, mais c’est obligatoire)
Nous quittons le groupe (enfin plutôt Sam) car chacun rentre dans sa voiture sans dire au revoir aux autres puis redescendons la route jusqu’au camping, environ 30 minutes de route en seconde, frein moteur rugissant, d’ailleurs celui-ci n’aura même pas le temps de chauffer, consommation 0 litres sur le trajet tout en descente.
Nous sommes ravis de retrouver notre bungalow cosy après cette journée sportive et la douche chaude (à jeton – 10 NOK pour 5 minutes) sera bien appréciée pour détendre les muscles.
Nous profitons à nouveau de la cuisine commune, Erwan nous concocte un succulent repas de lentilles, bacon et oignon arrosé de sauce Romesco, miam miam !
Quand nous rejoignons notre chalet, il est “seulement” 20h et nous devons lutter pour ne pas nous endormir trop tôt, malgré la fatigue.
Une belle journée se termine, la formule kayak sur le lac + marche sur le glacier de Ice Troll est vraiment à conseiller, même si le temps n’était pas trop de la partie.
Deuxième nuit au Jostedal Camping
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